Le Rocket de Laval annoncé avoir accordé un contrat à deux volets à l’attaquant Émile Poirier. C’est un retour aux sources et un nouveau départ pour le joueur natif de Montréal. À 27 ans, il est encore une fois à la croisée des chemins.

Le Rocket embauche Émile Poirier

Choix de première ronde des Flames de Calgary en 2013, Émile Poirier a connu jusqu’ici une carrière et une vie mouvementée. Le hockey l’a mené de Gatineau à Calgary, puis au Manitoba, en Slovaquie, en Lettonie et enfin en Suède avant de signer avec le Rocket.

Poirier pourrait être une belle surprise dans l’organisation du Canadien dès le camp d’entrainement. Ayant repris confiance en KHL la saison dernière, il devrait évoluer avec le Rocket, avec dans sa ligne de mire, un rappel du CH.

Sommaire :

Quel genre de joueur est Émile Poirier ?

Du haut de ses 6 pieds et 5 pouces, Émile Poirier n’a pas peur de grand-chose. Joueur d’énergie et très bon patineur, il est compétent dans les deux sens de la glace. C’est un hockeyeur très polyvalent.

Ailier ou centre, il sait finir ses mises en échec et laisser tomber les gants si besoin. Il aussi un très bon flair offensif.

Avec une confiance retrouvée en KHL l’an dernier, un contrat d’une année en poche et le Centre Bell à quelques stations de métro, tout est possible pour Émile Poirier.

Les olympiques de Gatineau

Émile Poirier a connu un excellent séjour dans la LHJMQ. Il passe ses 3 saisons du junior avec les Olympiques de Gatineau. En 195 matchs, il récolte 197 points ( 90 buts et 107 passes ) pour 283 minutes de pénalités.

Rapidement étiqueté ailier marqueur de buts, Poirier voit les regards des dépisteurs se tourner vers lui à l’approche du repêchage de 2013. La centrale de recrutement de la LNH le classe au trente-neuvième rang.

Repêché par les Flames de Calgary

Juin 2013. Les Flames de Calgary en reconstruction disposent de 3 choix de 1ère ronde. Après avoir choisi Sean Monahan au sixième rang, Le directeur général Jay Feaster repêche Émile Poirier au 22ème rang.

Le repêchage d’Émile Poirier en 2013

Émile Poirier n’était pourtant classé que 39ème par les dépisteurs de la LNH et 34ème par TSN. Son départ dès la première ronde est une surprise. Beaucoup y voient l’influence de l’entraineur des Flames, Bob Hartley, très bien connecté dans la LHJMQ. L’été suivant, Poirier et Monahan sont invités au camp de hockey Canada.

Dernière année dans la LHJMQ

2013-2014. Émile Poirier retourne dans la LHJMQ pour sa dernière année junior, qui sera la meilleure de sa jeune carrière . En Décembre 2013, les Flames lui font signer un contrat d’entrée LNH.

match de 4 buts pour Émile Poirier

Émile Poirier finit la saison avec 43 buts et 44 passes et 129 minutes de pénalité. En série, Il s’illustre en série avec 10 points en 10 matchs avant de rejoindre le Heat d’Abbotsford dans la ligue américaine.

L’opération à l’épaule

Blessé à l’épaule durant sa deuxième saison avec les Olympiques, Poirier est opéré durant l’été 2014. Et la réhabilitation sera longue, 6 mois, c’est l’impasse sur le camp d’entrainement des Flames de Calgary.

Une fois sa rééducation terminée, Émile Poirier est assigné aux Flames d’Adirondack. Il marque à sa première apparition. En 42 parties, il amasse 30 points, une prestation qui lui vaut une invitation au match des étoiles de l’AHL.

Le 23 Février 2015, c’est le premier rappel du grand club et son premier but dans la LNH

Le combat contre l’alcool

La saison suivante, 2016-2017, Émile Poirier évolue avec le Stockton Heat, il joue bien, mais un problème d’addiction à l’alcool va prendre de plus de plus de place dans sa vie et son jeu se détériore.

L’attaquant est limité à 6 buts. Vers la fin de la saison , il quitte l’équipe pour raisons personnelles, afin de se soigner et lutter sa dépendance à l’alcool.

Reconnaissant avoir besoin d’aide, il s’était tourné vers son directeur général. L’équipe va lui apporter son soutien et l’entourer , notamment avec Brian McGrattan, qui est lui aussi passé par ces moments difficiles.

Émile Poirier rendra ses problèmes publics, notamment dans un entretien au Calgary Sun.

Les Flames de Calgary tournent la page

Nouvelle saison. Le jeu d’Émile Poirier s’améliore et ses statistiques aussi. Il termine sa quatrième campagne dans l’organisation des Flames avec 7 buts et 24 passes. Mais trop peu trop tard. D’autres attaquant lé dépassent dans l’organigramme des Flames.

En Juin 2018, agent libre avec restriction, Émile Poirier ne reçoit pas d’offre qualificative. A 23 ans, le voila libre comme l’air.

La ligue américaine

En Septembre 2018, sans offre de contrat, Émile Poirier accepte un contrat d’essai avec le Moose du Manitoba, le club école des Jets de Winnipeg. Entrainé par Pascal Vincent, il reprend confiance, mais après seulement 24 Joutes, malchance, il se casse une jambe. Saison terminée, 8 points.

L’année suivante (2019-2020 ) , il doit de nouveau se rendre au camp d’entrainement du Moose et se battre pour obtenir un contrat. Il obtient un contrat d’un an. En 50 parties, sa production est limitée à 6 buts et 8 passes.

Le COVID, la Slovaquie, la Lettonie et la Suède

Le COVID apparait et la saison 2020 est suspendue. En 2021, Émile Poirier saisit l’opportunité européenne et part dans un premier temps jouer pour le HC Kosice en Slovaquie. Il y remplace Chris Langkow , blessé.

2021-2022. Émile Poirier continue son parcours en KHL, en signant avec l’équipe Lettone du Dinamo de Riga, puis il se dirige vers la Suède où il joint le Djurgårdens IF.

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Père de jumelles et au vu de la situation géopolitique, il décide de revenir en Amérique du Nord et propose ses services au Canadien de Montréal, qui lui offre un contrat avec le Rocket de Laval.

photo : theahl, flickr

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Amateur de hockey , je m'intéresse à l'histoire du sport et à celle du Canadien de Montréal. Vous lisez actuellement mon blog