Le 2 Octobre 89, Serge Savard, le directeur général des Canadiens, échangeait le jeune gardien Randy Exelby aux Oilers d’Edmonton.
En retour de Randy Exelby, le Canadien obtint … des considérations futures.
Pourquoi Randy Exelby est-il échangé ?
A l’automne 1989, il y a surplus de gardiens chez les Canadiens de Montréal. Patrick Roy et Brian Hayward sont les indéboulonnables numéros 1 et 2 au forum, et de jeunes cerbères poussent dans le club école de Sherbrooke. Jean-Claude Bergeron, François Gravel, André Racicot et Frédéric Chabot ont tout juste 20 ans. Randy Exelby est, à 24 ans, coincé entre les deux.
Ce gars la ressemble beaucoup à Bryan Hayward de par son style. Il reste debout et il surveille ses angles à la perfection. S’il est un peu plus petit que Brian, reste qu’il est probablement le meilleur gardien de notre organisation quand vient le temps de travailler autour du but. Il devrait sans doute commencer la saison à Sherbrooke
Benoit Allaire, la presse, 10 Sept 1998
Exelby vient de connaitre une bonne saison à Sherbrooke, signant 31 victoires en 52 départs. Sa tenue lui vaut le trophée Baz Bastien remis au meilleur gardien de la ligue américaine ainsi qu’une place sur la première équipe d’étoiles. Il semble prêt à tenter sa chance dans la LNH, mais c’est impossible à Montréal. Un échange semble être la seule issue.
Un match avec les Canadiens de montréal
Le 10 Janvier, Patrick Roy se tord légèrement un genou. Rien de grave, mais le Canadien décide de rappeler Randy Exelby, pour agir comme backup de Brian Hayward, qui remplace Patrick Roy. Il ne joue pas et est retourné 2 jours plus tard aux Canadiens de Sherbrooke. Le 21 Janvier, Exelby est de nouveau rappelé pour occuper le poste de substitut, Patrick Roy étant victime d’une amygdalite.
Plus ou moins remis de son amygdalite et d’une gastro-entérite, Patrick Roy revient quand même au jeu le 28 Janvier, Hayward étant mis hors jeu par une grippe. C’est Randy Exelby, toujours à Montréal, qui est son substitut.
En début de seconde période, Patrick Roy n’y tient plus, gastro oblique, il faut qu’il aille aux toilettes ! Il est autorisé à sortir et Randy Exelby va connaitre son unique sortie sur une patinoire de la LNH avec le Canadien. Il aura remplacé Patrick Roy … pendant 2.55 minutes. Cet événement est bien raconté par Carl Lavigne , dans son livre Glorieux d’un soir.
Exelby fait ses valises pour Edmonton
Serge Savard conclut donc une nouvelle transaction en trouvant une destination pour Exelby durant le camp d’entrainement de 1989, quelques jours après avoir pris une dégelée face à Tampa-Bay. Il est surement clair à ce moment pour Serge Savard qu’ Exelby ne peut pas supplanter Hayward. Le laisser à Sherbrooke ralentirait l’évolution des jeunes de l’organisation.
Il trouve donc un partenaire pour conclure la transaction. A Edmonton, Grant Furh se remet d’une appendicectomie et ne peut pas jouer, l’organisation essaie de combler le vide. Et voila, tout le monde semble content.
Si Randy Exelby pensait que la transaction allait le rapprocher de la LNH, il se trompait. Comme avec les Canadiens, il ne jouera qu’une seule partie dans l’uniforme des Oilers.
Tout de suite après avoir acquis Exelby du Canadien, les Oilers transigent avec les Jets pour les services du gardien Eldon Reddick. Ils renvoient alors Exelby à leur club école. La rétrogradation ne plait biens sur pas du tout à Exelby, qui menace d’abandonner le hockey et refuse de se rapporter au club école. Il finit toutefois par rejoindre les Phoenix Roadrunners où il sera rejoint par Reddick.
Exelby évoluera pour 3 équipes différentes la saison suivante : les Springfield Indians, les Kansas city Blades et les Louisville Icehawks, avant de raccrocher définitivement ses patins et se lancera dans la commerce ouvrant plusieurs magasins d’articles de hockey en Arizona. Il organise chaque année un camp de hockey pour les gardiens.
Randy Exelby a été choisi par les Canadiens au 20ème rang du repêchage supplémentaire de 1986.
